Nous vous présentons notre critique de "Godzilla Minus One", le premier film de kaiju remporter un Oscar. En quoi ce film japonais se distingue-t-il de ses prédécesseurs?
Une Sortie Surprise et un Succès International
"Godzilla Minus One" a surpris tout le monde parmi les films de Godzilla japonais. Initialement prévu pour une sortie limitée d'une semaine aux États-Unis, la demande a été telle que le film est resté en salles pendant plus d'un mois. TOHO l'a également diffusé dans plusieurs autres pays, où il a largement dépassé ses modestes coûts de production.
Le film a également remporté l'Oscar des meilleurs effets visuels grâce un petit groupe de VFX talentueux. Que l'on soit passionné de kaiju ou non, "Godzilla Minus One" a touché un large public. Certains fans ont même déclaré que "le vrai Godzilla" était de retour, par opposition la version Monsterverse.
"Godzilla Minus One", un Bon Film Sans l'Âme de Godzilla
"Godzilla Minus One" ressemble plus une fan fiction. Le scénario se concentre sur un homme affrontant ses cauchemars, avec des thèmes de "l'amitié, de la détermination et de la victoire" rappelant les séries shounen. Godzilla devient le dragon qu'un chevalier courageux doit vaincre.
Ces éléments se retrouvent dans les anciens films de Godzilla, mais rarement tous en même temps. Dans ces films, Godzilla n'était pas un monstre personnel, mais représentait des enjeux collectifs comme le pouvoir nucléaire ou l'invasion étrangère. Dans "Godzilla Minus One", les choix narratifs servent la rédemption personnelle d'un seul homme.
L'Influence de "Jaws"
Le film emprunte beaucoup "Jaws". Transposée au Japon de l'après-Seconde Guerre mondiale, la menace du requin devient Godzilla. Les similitudes incluent le camouflage de la menace par le gouvernement, la lutte désespérée contre le monstre, et la personnalisation du conflit par le héros principal. "Godzilla Minus One" parvient réinterpréter "Jaws" avec succès.
Un Monstre Personnel pour une Nation
Dans "Jaws", le requin est une menace détruire pour sauver une ville, mais aussi pour apaiser le shérif. Steven Spielberg avait transformé une lutte collective en quête personnelle. "Godzilla Minus One" suit ce modèle. Après la guerre, le Japon est menacé par Godzilla. Koichi Shikishima, un ancien pilote de guerre, vit avec la culpabilité de n'avoir pas pu empêcher le monstre. Pour lui, vaincre Godzilla est le seul moyen de trouver la paix intérieure.
Ce scénario diverge de l'essence de Godzilla, qui est un symbole de menace collective. "Godzilla Minus One" se concentre sur le voyage intérieur de Shikishima, le monstre devenant sa propre hantise plutôt que celle du Japon.
Un Esprit Shounen
Le film pourrait transformer Godzilla en une menace collective grâce un autre niveau narratif: lutter pour sauver les autres, au lieu de mourir pour l'empereur comme les soldats de la guerre. Cependant, "Godzilla Minus One" exploite peu ce potentiel. Tout tourne autour de Shikishima. Son parcours rappelle celui des héros shounen, soutenus par leurs amis pour surmonter les obstacles.
Shikishima est entouré de personnages qui le soutiennent ou le défient, mais qui finalement l'aident affronter Godzilla.
Les Personnages au Service du Héros
Les films Godzilla montrent souvent les réactions des gens face au monstre pour illustrer son impact. Dans "Godzilla Minus One", les personnages semblent approuver la grandeur de Godzilla plutôt que de refléter l'horreur qu'il inspire. Cette approche rappelle le film "Godzilla" de Roland Emmerich (1998), où le monstre perdait son caractère effrayant.
Conclusion
Le Godzilla d'Emmerich était un film de kaiju divertissant, mais manquait de l'essence de Godzilla. Yamazaki, par passion, a rapproché "Godzilla Minus One" d'une fan fiction, en s'éloignant de l'esprit traditionnel de Godzilla. Comparé Emmerich, Yamazaki offre un film distinct avec une histoire de rédemption personnelle, mais qui reste éloignée de l'âme de Godzilla.
Dans l'ensemble, "Godzilla Minus One" est un film part dans la franchise. Bien qu'il ne capte pas pleinement l'esprit collectif de Godzilla, il offre une expérience cinématographique intense et personnelle.
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